J'arrive plus à écrire. C'est énervant. D'autant

J'arrive plus à écrire. C'est énervant. D'autant que je n'ai plus de feuilles. Il faut que je me prépare psychologiquement à appeler les entreprises dans 18 minutes, à 14 heures pétantes, soit. J'aurais peut-être pu prendre une douche également. Je la prendrai tout à l'heure. J'ai dû ressortir le vieux vieux portable parce que j'ai oublié le chargeur chez moi, et que je suis chez mes parents, là. Le vieux vieux portable fait ressortir des trucs et des machins, dont le fait qu'à l'époque du-dit vieux vieux portable, j'écrivais beaucoup. J'écrivais en kikoolol un peu. Ça, j'ai honte. Mais j'écrivais beaucoup. Tout ce qu'il y avait dans ma tête, j'écrivais. Mais je crois que ça ne me faisait pas autant aller mieux que maintenant. Et là, le coup de vieux : ce portable je l'ai eu quand j'avais 14 ans. Il y a SEPT ANS. A l'époque, j'avais plein de numéros dessus. Il y avait le délire du "J't'embrasse fort". Il y a "Toi j'te connais pas, et t'es plus ma copine" qui revient. Les frustrations de la jeunesse, les textos bourrés. Maintenant j'envoie plus de la merde à tout le monde quand j'ai un peu trop bu. J'essaie d'avoir l'air normal. 11 minutes. C'était beau le lycée tout de même. On aimait tout le monde. On s'aimait tous. Maintenant on aime avec moins d'intensité, les amis, je trouve. 7 ans. Putain. J'ai toujours le même code pin d'ailleurs. C'était mon premier code de carte bleue. Personne peut le trouver, il n'a ni queue ni tête. LA NOSTALGIIIIIE. On se croit grand quand on a 17 ans. Je crois qu'on se croit toujours grand. Quand on grandit, on se rend compte qu'on ne l'était pas. Encore et encore. Là j'aimerais bien retourner un peu en arrière pour rigoler encore, être insouciante. Depuis quelques années je suis non-stop souciante.